“L’homme supérieur est clarté, et non éclat superficiel”
Cette citation de Lao-tseu imprimée sur des tracts hostiles au régime nazi est de celles qui ont coûté la vie à deux étudiants allemands, Sophie Scholl et son frère Hans. Avec certains de leurs professeurs de la Faculté de Munich, ils ont fondé La Rose blanche, un réseau clandestin de résistance à Hitler. Sur des tracts ou inscrits sur des murs à la peinture, leurs slogans convoquent, avec Lao-tseu, Schiller, Goethe, Novalis ou la Bible. Le 18 février 1943, un concierge du campus les aperçoit alors qu’ils lancent des tracts de la coursive du deuxième étage donnant sur le hall du bâtiment principal. Dénoncés, ils sont immédiatement arrêtés.
Udo Zimmermann compose une musique qui, sans illustrer l’anecdote, plonge au coeur de l’humanisme des jeunes militants en épousant ce moment suspendu où, enfermés dans une cave après un procès expéditif, ils attendent le bourreau qui les décapitera à la hache. Le livret est basé sur la correspondance et les écrits des deux résistants. Pas de furie ni de révolte mais, paradoxalement, ce sont les frémissements et le calme dans lequel les deux martyrs sont repliés qui nous touchent. Stephan Grögler, le metteur en scène, invente un espace où “ le mur a priori sinistre et le sol peuvent changer sous les effets des lumières pour évoquer d’autres espaces et recréer le souvenir de la rêverie ” pour nous inviter à appréhender “ l’universalité d’un acte de résistance ”.
Ce spectacle a été crée à l’origine pour l’Opéra National de Lyon .
Il a fait l’objet d’une captation et a été diffusé par Arte live Web.
DATES
Chaux de fonds, L'heure Bleue, 9 10 11 février 2012
Opéra-Théâtre Graslin Nantes, 29, 30 janvier, Théâtre d'Angers 6, 8, 10 février 2013
COPRODUCTION
En co-production avec La Jeune Opera Compagnie (CH)
Presse
Le Progrès
Le Figaro
opera.net